Un peu d’histoire

Ancien domaine mérovingien, la ville s’est transformée au cours des siècles. Des broussailles aux espaces agricoles, de la villégiature aux grands ensembles, découvrez la richesse de son histoire...

Épinay, terre agricole et de plaisance


Dès l’époque gallo-romaine, un groupement d’hommes aurait vécu sur le territoire. Cependant, le nom d’Épinay n’est mentionné que dans une chronique du VIIe siècle qui évoque la villa royale de Dagobert 1er.

Au début du Moyen-âge, Épinay est une localité à l’habitat dispersé qui comprend des fermes, des auberges et quelques grands domaines.

Au XIe siècle, l’endroit est divisé entre seigneurs laïcs et religieux : les Montmorency, Dormans ou Choart se succèdent dans un hôtel seigneurial au cœur du bourg, situé d’abord vers la Briche, dans un petit château.

Peu à peu, les habitations se cristallisent en village entouré de terres agricoles. Les Spinassiens vivent de la production de vin, et à partir du XVIe siècle, de cultures maraîchères et céréalières écoulées sur le marché parisien.
Son cadre de vie agréable accueille des maisons de plaisance et leurs riches propriétaires qui laissent une trace durable sur le territoire : Rose Bertin, Madame de Grollier, Le Comte de Lacépède ou encore le Maréchal Maison.

L’arrivée du chemin de fer et l’industrialisation


Après les combats de la guerre franco-prussienne, le village se transforme en ville de banlieue. Même si l’activité maraîchère subsiste, les usines occupent une plus grande place. Beaucoup d’ouvriers s’installent dans la commune où de nouveaux quartiers modestes sont construits. C’est l’apparition des cités-jardins créées à l’initiative des patrons d’usines comme Willy Blumenthal.


Des entreprises métallurgiques, chimiques ou agroalimentaires comme Olida s’établissent. On compte même une firme cinématographique, Éclair, de laquelle des chefs-d’œuvre, comme La Grande Illusion de Renoir ou La Reine Margot de Chéreau, sont sortis. Ce qui vaut à Épinay-sur-Seine son label de Cité des industries du cinéma !
Après la guerre 1914-1918, l’industrialisation se poursuit et toutes les branches de production sont représentées.

La mutation et reconquête urbaine


Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, crise du logement oblige, les derniers espaces agricoles cèdent la place à de grands ensembles immobiliers. La Caisse des Dépôts et Consignations construit le grand ensemble d’Orgemont (1956) et celui des Écondeaux (1973) tandis que l’OCIL, organisme collecteur du 1% patronal, édifie le grand ensemble des Presles (1964). La population croît rapidement, passant de 16 000 habitants en 1945 à 30 000 au début des années 60. Elle se stabilise à près de 47 000 habitants dans les années 90.
Le Centre-ville, vestige de l’ancien village, devenu vétuste et inadapté, fait l’objet d’une vaste opération de rénovation débutée en 1973 et achevée en 1989.


De nouveaux services apparaissent : centre commercial, groupes scolaires, équipements sportifs, sociaux et culturels. Mais le concept des années 70 s’essouffle et depuis 1998, les différentes réhabilitations urbaines ont pour objectif de rendre la ville toujours plus accueillante et accessible.